Expérience nue, le jardin
Aller caresser le matin les fleurs tout juste écloses, humer la mouille de l'herbe et retirer ses chaussures pour un peu plus de bonheur. Sentir le vent sur la nuque et un rayon coquin du soleil qui joue entre les branches du voisin.
Justement, pas de voisin ce matin, pas de volet ouvert. Faire glisser sa culotte lentement, en remuant du fessier, sentir le vent soulever la robe, se glisser sous les voiles. Ecarter les jambes en marchant.
Dégrafer son soutien-gorge d'une main, une pensée vers l'amant qui s'y est échiné. Le retirer par dessous la robe. Sentir sa poitrine pointer sous le tissu léger.
Avoir envie soudainement de plus, du corps offert, revenir à l'état d'innocence, et se révéler impudique. Ôter par-dessus tête la robe légère. Lever les bras hauts vers le ciel au cas où un volet s'ouvrirait à cet instant et se montrer à son avantage, ainsi, les bras levés sous un regard courroucé ou émerveillé, on peut rêver.
Défiler ainsi, avec juste un chapeau de paille, ombrant ses seins remontant. Avoir envie de plus, le corps qui s'offre au soleil, à la nature qui bourdonne et apprécie ce corps libéré de toute contrainte. Penser à une statue de Maillol dans un parc. Pourquoi elle et pas moi ?
S'abandonner sur le tronc poli par la pluie, à côté de la menthe où virevoltent les bourdons butineurs. Envie d'être butinée.
Offrir son corps au soleil totalement, au vent longuement. Se moquer des volets qui s'ouvrent, des regards surpris, des gorges se raclant de toux avertisseuses. Se donner, s'offrir au soleil, comme une vierge sacrifiée à un dieu déchaîné.
Suivre de sa main le corps chauffé, guidée par le vent qui caresse la peau sensible. Sentir le plaisir monter. Oublier les regards, les voix étonnées. N'écouter que son corps.
Expérience terminée. Apaisée, rester ainsi. Il va falloir oser se relever.
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