nuago

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Chabadabada

Quand l'envie de plusieurs mains sur moi me prend, quand l'envie d'être importante aux yeux de plusieurs personnes ne m'effraie pas, je vais à l'Eden. Mon petit fantasme serait d'y papoter nue en buvant du champagne rosé, oui je sais c'est un peu kitsch mais c'est réellement un rêve. Seulement quand j'arrive dans ce bar sauna libertin, je plonge dans la piscine où entre nous il y a trop d'eau, nos têtes qui dépassent ne sont pas réellement un plaisir et n'éveillent aucun sens et les bubulles sont trop fortes, mais j'y plonge après la douche de rigueur, juste pour montrer aux uns et aux autres que je suis dans la place. Puis direction le hammam, j'ai quelques difficultés à respirer dans le sauna, l'espace humide me convient mieux. 

A l'Eden, le hammam est étrange, on tombe sur un mur sombre, on ne voit rien dans les espaces de toutes façons, je tatonne pour suivre le labyrinthe et peu à peu mes yeux s'habituent, de ci de là il y a des ombres, je me promène et soudain je m'assieds car je sens plusieurs corps qui me suivent. Ne surtout pas penser à la nuit des morts vivants à ce moment au risque de me voir courir vers la sortie.

 

Assise. Tous assis. Se tripotant, me regardant en douce, je touche. Le ballet peut commencer. Je saisis les bites à main pleine, j'aime bien, ça durcit, ça mhmmm, ça touche en retour, mes seins. Certains s'aventurent dans le cou, écartent les lèvres du vagin. C'est bon. Froid mais bon.  Souvenez vous de Zlatan*. Beau comme un dieu, riant de mes paroles qui le disaient trop beau pour être là à avoir envie de me trouer. Là un vieux, deux jeunes, nous jouons. Et soudain, une chaleur, une main sur ma peau, une bouche dans mon cou, je ressens autre chose, un plaisir chaud, l'onde qui me parcourt et m'emplit en vagues incessantes balayant les pensées de contrôle. S'abandonner, y arriverais-je un jour ? Pas ici, quand même un poil dangereux, sait-on jamais. Pourtant, celui qui me caresse et se fait intrusif plait à mon corps, j'ai soudain chaud. 

Stop j'ai trop chaud. Arrêt, petits rires étouffés. Dans ma tête, je me sens institutrice qui dirige son groupe. On monte je dis à celui que mon corps choisit. Désolée les gars, ce sera pour une autre fois. Hein, quoi. Oui oui, plus tard ok ? Euh oui. Le maître mot est le respect des desiderata de la dame même si le petit vieux a quand même suivi parce qu'il était là le premier. Oui ma tête est déçue de moi, ce n'est pas bien de faire cela, mais mon corps évacue ces pensées néfastes, pense à moi, pense à moi, je ne veux que lui. Oui mais non c'est pas sympa. Plus tard, plus tard !

 

Benoit, car il s'appelle Benoit, dit qu'il fera comme la dame voudra (la dame, tu parles c'est mon corps qui décide) mais raconte quand même un peu sa vie, le pourquoi il est là, voilà les chabada, les prémices qui percutent la bouche et s'insèrent dans le cerveau, il est respectable, il fête le prononcé d'une décision de justice qui lui est favorable et écarte son ex de sa vie de famille, ok enfin oui c'est bien, tant mieux, je vois déjà le champagne rosé couler après le sexe. Oh Benoît tout ce que tu veux, fais vite mais pas trop, raconte mais après, je t'écouterai avec mes yeux d'écoute, je te regarderai l'ouie fine. Caresse moi, fêtons cela encore à corps. 

Que veux tu ? je le guide, il fait tout, il fait bien. Je me marie avec lui, je me vois choisir la robe, ou plutôt non le tailleur pantalon, pantalon / gilet brodé, il m'emporte, il me fait sentir moi, je jouis sous ses doigts, ah mince déjà, mais il change de position et me prend autrement, et mon corps relance les vagues, je suis sur la plage naturiste où je joue les nudistes paraît-il, je souris, il me transporte, je pense qu'il aimera la plage, je lui en parlerai par la suite devant le champagne... enfin vous savez. 

Un préservatif plus tard, il entre en moi et ressort, puis s'introduit totalement et se retire lentement puis reste au bord en vibrant. Ah tu aimes cela ah oui. Oh oui, comment fait-il ? Puis soudain, il est au fond et là j'en profite pour lui introduire un doigt dans le cul, j'aime bien ce truc. Oh oh oh jamais on ne m'a fait cela. Hi hi, les hommes que des menteurs** mais hi hi. C'est le jeu des mots, du plaisir, des échanges, de la bouche dans le cou. J'aime être avec lui, dans ses bras, les mots qu'il me dit, le plaisir qu'il prend, son désir, mon corps qui est content.

Je suis bien.

Je peux faire une éjac faciale ? 

Bah dis donc, pour quelqu'un qui fête sa première fois dans un lieu libertin, il est bien à l'aise. Oui je lance, petit oui, le sperme c'est bon pour les rides me dis-je. Vas-y. 

Son sperme était gouleyant, j'en ai eu dans les yeux, pas poisseux, au coin de la bouche, pas trop salé sans y goûter. 

A plus tard.

J'ouvre les yeux, il me tend du papier et sort de la pièce. Le petit vieux a disparu de son poste de faction devant la porte. Je me relève pour reprendre du papier et trouver la poubelle, désinfecter le matelas. 

Seule encore une fois et sans chabadabada.

 

* cf. Eden

** sexiste je suis 

 



28/09/2021
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